« Fais un vœu »: ou la fabuleuse histoire de l’homme ayant choisi d’écouter son cœur

par Quentin

Devenu l’un des plus populaires médias numériques de notre siècle, devançant même la télévision pour les dernières générations, YouTube se voit logiquement pris d’assaut ces dernières années par une multitude de petits malins non peu satisfaits de pouvoir trouver une rentabilité facile à leur pitreries.

Mais au delà de cette source de profit attrayante, par sa facilité d’accès et son format adapté, YouTube se voit aussi devenir la nouvelle galerie d’exposition pour les œuvres artistiques de notre temps. Ainsi, après avoir rencontré un franc succès en se contentant d’imiter nos gestes du quotidien, le tout drôle Cyprien change lui aussi de registre et nous promet enfin un court-métrage faisant appel à ses propres capacités scénaristiques. Pourtant, malgré la prestation talentueuse du comédien qu’il nous faut bien saluer, de surprenantes révélations pourraient nous attester qu’il ne s’agirait là que d’un simple plagiat.

Après une fouille rondement menée, nous pensons pouvoir affirmer que cette œuvre a déjà été produite auparavant. Mais avant d’exposer la comparaison qui permettra à tous d’y voir un peu plus clair, glissons nous premièrement dans la peau du personnage dont Cyprien tient tant à nous faire la promotion.

Ainsi, partant du principe suivant lequel l’homme doit partir de lui même pour tenter de trouver qui il est et définir son identité, Cyprien nous fait suivre à travers l’évolution de son personnage, Nicolas, différents épisodes lors desquels une aspiration de grandeur apparaissant dans sa pensée doit toutefois se frotter avec une autre modalité pour être validée: une représentation la plus fidèle possible de la réalité. Or, avec les nouvelles données acquises progressivement au contact du monde, on observe ainsi au fil du temps l’apport de modifications dans la pensée du protagoniste, venant malheureusement diminuer peu à peu l’espérance de vie de son aspiration initiale jusqu’à un point de non retour.

Ce dialogue intérieur entre vœu et réalité constitue la structure principale sur laquelle repose l’intrigue de ce court-métrage. Or, c’est bien justement dans son déroulement que nous pensons pouvoir être saisis d’un sentiment de déjà vu.

Revenons donc au début de la fête en l’honneur du petit enfant gâté, et redécortiquons tout d’abord chapitre par chapitre l’articulation des échanges au sein de sa pensée.

I. L’éveil de la conscience 

Tout commence lors d’un anniversaire. Placé au centre de toutes les attentions pour l’occasion, et ne faisant face qu’à lui même, notre jeune Pokémon bouillonnant d’énergie est alors tenté de fermer les yeux pour cibler sa propre personne comme l’objet de toutes ses espérances. Ce qu’il nous faut dès lors observer en assistant à la première réunion intérieure de Nicolas, c’est un potentiel créatif unique lui garantissant à priori un avenir des plus glorieux.

A ce stade initial, la projection innée du vœu aspirant au grand ne fait littéralement qu’un avec sa représentation de la réalité, car dans un jeune esprit ne regardant pour l’instant que vers soi, aucun obstacle n’est encore vraiment pris en compte: toutes les propositions les plus extravagantes apparaissent alors imaginables. Nicolas le voit donc déjà en lui même, il est destiné à être quelqu’un de grand. Mais bien-sûr nous ne sommes qu’à la première étape. Passons maintenant à la prochaine.

II. La maturation adolescente

Au rendez-vous suivant, notons un certain changement dans la pensée de Nicolas. Car en effet, regardant désormais à son environnement, notre jeune camarade se sent alors contraint d’incorporer les tendances du monde qui l’entoure pour se projeter rationnellement. Malgré la venue d’une alternative électrique, tout n’est donc plus admissible dans sa pensée. 

 

A ce stade secondaire, sa représentation de la réalité nourrie de nouvelles connaissances commence à se dissocier d’un vœu ayant manifestement vu les choses un peu trop en grand. Mais face à cette première tension, une conciliation s’avère toutefois possible par l’arrivée d’une projection plus modérée dans la pensée de Nicolas. Avec dès lors une vocation aussi satisfaisante que vraisemblable, l’heure était donc encore à l’optimisme pour notre ami.

III. Le temps de la rébellion

Malheureusement, les choses finissent par tourner au vinaigre. Car voilà, toujours plus nombreuses, les connaissances scolaires savamment acquises de Nicolas finissent par être tenues comme l’unique source d’informations solide sur laquelle se reposer pour regarder vers l’avenir de manière réaliste et se définir en tant que personne dans ce monde. Or, face à cet attrait pour les données matérielles, la vocation originale de Nicolas qui apportait encore une forme si plaisante à son identité apparaissait alors sans fondement ni aucune certitude, et se voyait donc contrainte de disparaitre.

  

A ce stade critique, la représentation de la réalité parvenant à maturité ne laissait finalement à l’identité de Nicolas qu’un impératif de travail morose incompatible avec l’aspiration de grandeur caractérisant la projection du vœu. Rationalisme oblige, Nicolas devait se mettre au boulot et oublier ses rêves puérils. Dans ce monde et malgré son humanité, il n’était apparemment personne de spécial.

Mais contre toute attente, un revirement inattendu a pourtant lieu dans la pensée de Nicolas. Car n’ayant pas encore dit son dernier mot, le camp du vœu menacé d’extinction réagi au dernier moment et concentra son ultime défense autour du caractère démontrable de la Liberté pour reprendre l’avantage. Grâce à elle, et ce par la seule force de sa volonté, Nicolas saurait se faire valoir comme l’être hors du commun et de grande destinée qu’il souhaitait tant devenir. Pas dupe mais tentée, la raison se laisse alors entraîner.

IV. La loi du travail

La suite nous montre toutefois qu’une telle tentative était peine perdue. Après un moment d’entêtement, les idéaux planant de Nicolas n’étaient évidemment pas parvenus à se maintenir face aux prérogatives terre à terre implacables du camp adverse. Ayant naturellement repris l’avantage, ces dernières étaient alors poussées à l’extrême dans sa pensée pour instaurer deux principes normatifs désormais inséparables. Nommons: l’Ordre immobilier, et le Progrès économique.

 

A ce stade fatidique, la représentation de la réalité toujours plus resserrée et calquée sur les seules lois mécaniques et déterministes observables dans le monde arrivait à un point où plus aucune affirmation d’authentique liberté ne pourrait survivre. Malgré son aspiration de grandeur innée jaillissant si instinctivement de lui, Nicolas n’était à l’évidence rien d’autre qu’une machine de la société, un maillon de plus dans la population de son espèce et n’ayant pour but et sens que la pérennité et l’augmentation de ses capitaux matériels. Face à une telle vision, s’en était terminé du vœu, ironie du sort, sa propre raison en laquelle tout jugement avait été confié avait fini par occuper le rôle de véritable bourreau.

V. La voie de la vie

Et pourtant, ce n’était pas encore la fin! Il y avait encore de l’espoir! Car si la guerre semblait bien perdue pour de bon dans cette quête identitaire, l’heureuse nouvelle d’une descendance été subitement apportée, et voilà que comme par enchantement toutes les aspirations de grandeurs balayées de Nicolas s’étaient vues revenir en force!

Mais n’allons pas trop vite toutefois, car tout ne serait plus comme avant. Le point crucial qu’il nous faut souligner ici, c’est le changement de nature opéré dans le vœu lui même pour permettre de lui donner une seconde vie. En effet, c’est en adoptant une expression volontairement invraisemblable et irrationnelle à ses projections que notre jeune père parviendra à s’échapper de la condition bien triste dans laquelle l’avait retenu sa raison.

A ce dernier stade, la représentation maintenant achevée et scellée de la réalité n’autorisant plus l’accès à une quelconque espérance sur son territoire où seul ne restait encore qu’un dur labeur, c’est inévitablement dans une sphère imaginaire en rupture avec la réalité que Nicolas sera contraint de migrer pour retrouver sa grandeur souhaité et la joie de vivre. Aussi, notre ami aurait maintenant toute la place pour tisser avec enthousiasme les plus grandes absurdités pour sa progéniture adorée: ayant finalement posé la démission de sa raison dans cet univers parallèle, le plafond du bon sens ne l’empêcherait plus de divaguer comme il l’entendrait. La folie l’avait rendu libre.

 

Nicolas, un personnage que nous connaissons tous

Quelle histoire! Et quel dénouement des plus étranges. Mais maintenant que nous suivi les différents stades de pensée caractérisant le développement identitaire de notre cher Nicolas, nous ne pouvons nous empêcher de suspecter une corrélation avec les différents stades d’une pensée bien plus célèbre. 

Notre ami Cyprien ne s’en doute évidemment pas, mais curieusement, la même trame évolutive pouvait en fait être décelée dans le développement de la toute grande pensée Humaniste occidentale, car cette dernière semblait être passée en tout point par les mêmes étapes distinctives que celles auxquelles nous venons d’assister.

En effet, en se penchant sur l’Histoire de notre civilisation, les deux penseurs de confession bien Réformée Herman Doyeweerd et Francis Schaeffer ont su repérer la présence d’une conscience collective centrale animant le mouvement Humaniste et fonctionnant suivant le même principe de dialogue philosophique intérieur, de va et viens entre la projection d’un vœu aspirant au grand et une représentation de la réalité aspirant au vrai, cherchant toutes deux à s’entendre et se compléter pour convenir d’une identité réjouissante de la personne humaine dans l’Univers.

Et si cette pensée dialectique allait elle aussi suivre le même schéma que celle de Nicolas, ce n’était pas un hasard. Car en effet, dans les deux cas, c’était le même présupposé de l’autonomie de la raison que nous pouvions retrouver comme axiome, comme si ce seul principe directeur pouvait sceller d’entrer de jeu la totalité d’une série de postures identitaires prêtes à se succéder les unes après les autres jusqu’à la dernière. C’est cette réalité fataliste s’attachant à la vague de la pensée Humaniste que nous souhaitons ainsi mettre en lumière grâce à cette comparaison. Revenons donc maintenant sur les différentes phases caractéristiques de son développement dont nous connaissons forcement déjà tous les tenants et aboutissants.

I. L’éveil de la Renaissance

Tout comme les aventures du petit Nicolas ne débuteront que lorsque ce dernier choisira de rentrer en lui même pour s’envisager tout seul sans l’aide de personne, l’Humaniste occidental, pourtant au bénéfice d’un baptême lui enseignant d’avance qui il est, ne connaitra le début de son Histoire qu’en décidant de laisser de côté son instruction pour redéfinir les marqueurs de son identité en toute autonomie. Dès lors, comme Nicolas, c’est une source d’ingéniosité extraordinaire qui jaillira de son fort intérieur comme pour le flatter, et alors persuadé que ce potentiel hors du commun faisait de lui un Être unique en son genre et le joyaux même de l’Univers, l’Humaniste de la Renaissance se sentira pousser des ailes avant l’heure sur le papier en imaginant l’avènement d’une théorie de la connaissance du Tout au sein de laquelle il occuperait la place centrale et à la suite de quoi ses nombreuses inventions toujours plus avancées ne cesseraient jamais de le propulser vers une stature plus élevée. Ainsi, tout comme Nicolas, l’Humaniste de la Renaissance se voyait lui aussi dès ses débuts promis à un destin grandiose.

Universellement reconnu comme l’incarnation personnifiée de cette époque et de cet élan nouveau, Léonard de Vinci représentera à lui seul cette impulsion visionnaire autonome et concevra une première maquette à l’échelle hautement symbolique de ce grand projet mégalomane.

Énumérant les perfections de son Sexe jusqu’à entourer le MOI comme la pièce maîtresse autour de laquelle gravite toutes choses, l’Humaniste enchanté devant sa singularité fondait la théorie d’un Big Bang à la première personne.

Pour ce stade initial de la pensée caractérisé par une première introspection devant le miroir, comme il en fut pour Nicolas, la projection extravagante de l’Humaniste rêveur promettait de rentrer sans forcer dans le cadre de la réalité: s’appuyant sur sa liste de proportions remarquables propre à le distinguer comme une pure merveille de la nature, tout semblait jusque là concourir pour le confondre avec celui qu’il nommait Dieu. Suivant cette tournure renversante rappelant curieusement le récit du péché originel, l’Humaniste nostalgique du mythe ne manquera pas d’illustrer son nouvel acte de transgression en beauté dans les quatre coins d’un lieu de culte désormais rendu à sa seule effigie.

S’imposant librement dans le foyer où il fut élevé pour y dépeindre sans complexe Dieu à son image, le nouvel Adam Humaniste s’asseyant à la place du Créateur sous tous les angles venait de toucher une fois de plus au fruit défendu de son jardin secret: son indétrônable égo le pointant du doigt comme le véritable Tout-puissant.

II. La maturation Moderne.

Puis, comme Nicolas, l’Humaniste un temps exalté par l’évidence de son potentiel intérieur se décidera à sortir de sa zone de confort pour se confronter plus amplement au monde qui l’entoure. Face à la configuration de l’espace se précisant toutefois dans son champ de vision, l’Humaniste raisonnable se verra alors contraint de réajuster ses divines conjectures en fonction des nouvelles données emmagasinées: c’est l’avènement de la méthode Cartésienne à la maxime universelle.

Après avoir pris possession de l’invisible de sa pensée pour y faire germer la graine de son JE SUIS adoré, l’Humaniste consciencieux ouvre symétriquement les yeux au reste du visible pour muscler son esprit au contact des trois dimensions.

A ce stade suivant pointant cette fois vers l’extérieur, comme il en fut pour Nicolas, la perception plus détaillée de la réalité commençait à remettre en doute la projection initiale de l’Humaniste prétentieux: suite à l’observation indubitable de son propre mouvement d’orbite autour d’une étoile dominante, le bon vieux croquis l’exaltant au centre de l’Univers ne tiendrait plus debout. Néanmoins, après un instant de cogitation, l’Humaniste calculateur trouvera finalement dans la Maîtrise savante de sa planète un nouveau profil esthétique à faire valoir. Un peu sonné par cette chute soudaine mais se relevant aussitôt pour se mettre à la tâche, l’Humaniste optimiste devrait maintenant fournir des efforts pour asseoir son règne vêtu d’un drap blanc.

Sous le compas d’un mathématicien multipliant les découvertes jusqu’à devenir le point de repère de toute une époque, l’Humaniste rabaissé d’un cran par sa logique mais éclairé avec force par sa physique contractait encore les formes d’une divinité d’Olympe.

III. Le temps de la Révolution

Nous atteignons pourtant en eaux profondes le seuil critique de l’épopée Humaniste. Car voilà, sous une pression toujours plus contraignante s’exerçant sur la raison, les différents spectres de connaissances obtenus à travers le prisme de l’étude sont alors comprimés comme le seul ancrage à partir duquel se tailler un profil identitaire en bonne et due forme. Or, suivant cette pratique stricte remise à la charge de savants dévoués mais pas nés de la dernière pluie, toutes intuitions portant à croire en une alchimie avec le divin sont jugées sans preuves, et doivent être éclairées correctement: c’est l’avènement des Lumières ténébreuses dans le panthéon universel de la pensée Humaniste.

Mettant la main sur un suspect pris en flagrant délit de foi en l’intouchable, la Philosophie et la Raison athées jouent les détectives et ne se servent que des pièces à conviction palpables pour lever le voile sur le mystère et mettre à nue la Vérité.

A ce nouveau stade de pensée s’inaugurant sous les auspices sceptiques de Denis Diderot, comme il en fut pour Nicolas, la reconstitution de la réalité en phase d’être réduite au seuls apports empiriques de la science n’accorderait plus aucun droit de cité aux aspirations originales pouvant venir enrichir l’identité Humaniste. Assigné en justice pour son penchant dans les divines vocations, l’Humaniste mal mené dans les hautes instances de sa pensée semblait subitement condamné à la seule pauvreté des métiers laïcs.

Toutefois, comme pour Nicolas, un retournement de situation brutal aura là aussi lieu dans le feu de l’action. Car prêt à tout pour se rebâtir une auréole mystique au dessus de la tête, la partie civile Humaniste trouvera dans la défense illuminée de Jean-Jacques Rousseau un ultime encouragement lui permettant de braver tous les obstacles.

Bastille
Mettant le feu aux poudres pour aller récupérer sa dignité confisquée, l’Humaniste sous serment savait témoigner d’une force de « Volonté générale » extraordinaire propre à souligner son caractère hors du commun: en possession d’un tel alibi, il pourrait faire appel au jugement prononcé.
Moyennement convaincue par ces prouesses, mais séduite par l’avocat du diable se tenant discrètement dans ses arrières pour faire pencher la balance du mauvais côté, la Sagesse Humaniste corrompue brûle alors tous les soupçons et octroie à son espèce le rayonnement d’un Être Suprême.

 

Fière de sa victoire à l’issue du procès, la nation Humaniste atteignant enfin les sommets symbolisait dans un arbre la valeur sûre qui l’avait propulsé tout droit vers le haut: la fameuse Liberté.

IV. La loi de la Dictature

Malheureusement, ce brusque étalage identitaire ne reposant que sur une vaste fumisterie, comme il en fut pour Nicolas, un coup d’État de la partie adverse signant son grand retour sur le devant de la scène ne tardera pas à dissiper la bonne humeur pour annoncer des jours bien sombres dans l’emblématique calendrier de l’Humaniste Républicain. Le mois de Germinal au roman plus vrai que nature verra ainsi le printemps et se chargera de faire redescendre les dernières impressions innées de lumières six pieds sous terre où la cadence infernal du charbon attendra l’Humaniste pressé pour le remettre à l’emploi comme il se doit. A l’instar du naufrage tristement célèbre, l’Humaniste élancé verra toutes ses prétentions fumeuses de liberté se frotter contre un unique bloc solide enfin appelé à refroidir ses ardeurs: c’est l’avènement tant redouté du positivisme scientifique par le très secret Auguste Comte et de son mentorat sous bonne couverture vers un emprisonnement universel.

S’unissant d’une voix sous le système hiérarchique conçu par l’obscur Maître pour développer une idéologie faisant véritablement corps avec les principes déterministes régissant le vivant, la République Humaniste ramenée au sol ne gardait source de fierté que dans la seule expansion de son nouvel Empire matérialiste.

Arrivé à ce stade fatidique n’annonçant rien qui vaille, comme il en fut pour Nicolas, l’identité de l’espèce humaine finalement rabaissée à une simple mécanique d’évolution et de préservation n’accepterait plus la pousse d’une quelconque prétention divine au sein de la pensée Humaniste en pleine évolution rétrograde. Afin d’opérer la recoupe nécessaire, les pleins pouvoirs basculés du côté obscur se verront logiquement confiés aux mains d’un jeune apprenti ayant fait ses preuves et entraîné pour ne laisser aucun espace vital aux mauvaises herbes prêtes à être arrachées, rassemblées, et brûlées sur le champ. Sous son régime appliquant d’une manière totalitaire la politique rationaliste enracinée pour de bon par l’élite scientifique, l’Humaniste exécutant l’ordre 666 ne serait plus qu’un patrimoine génétique à améliorer, un outil à optimiser, une race à imposer.

Laissant derrière lui un arc déiste maintenant retombé de sa brève ascension spirituelle, le défilé positiviste de l’Humaniste nazi prolonge dans sa nouvelle collection « Ordre et Progrès » la seule marche que la force brute de l’univers puisse permettre au commun des mortels remettant enfin les pieds sur terre.

Ainsi l’Humaniste aux multiples talents rêvait d’éclat à sa silhouette dans le début de son art, il achèvera pourtant sa quête identitaire sur une figuration de lui même si profondément dégradante qu’opter pour le suicide n’aurait rien de vraiment mystérieux. L’Humaniste pensait avoir trouvé dans son reflet l’assurance d’une élévation éternelle dans la gloire, il y avait maintenant trouvé la date d’anniversaire de son enterrement dans le désespoir.

V. La voie de la Libération

Mais que voilà !? Une incroyable nouvelle faisait la une des journaux ! Comme Nicolas, l’engouement plafonnant des tout débuts pourrait refaire surface ! L’espoir pourrait renaître ! Car en effet, poussé dans ses derniers retranchements identitaires mais de toute évidence sans issue et réduit à rien de suffisamment réjouissant, une ultime tactique désespérée verrait le jour dans la pensée de l’Humaniste mort s’apprêtant à ressusciter: déguisée sous un effet d’optique plein d’astuces conçu pour lui donner une parfaite illusion de sa grandeur, une épatante marche avant vers l’arrière bientôt connue comme le plus célèbre de tous les pas de danse pointerait le bout de son nez et redonnerait comme une blancheur étincelante à l’Humaniste Roi enfin prêt à être adulé comme un véritable dieu vivant. Au top départ d’un Baby-Boom dans lequel tous les espoirs reposeraient désormais, toutes ses quêtes de hauteurs s’étaient vues reparties pour un tour !

De nouveaux projets de taille se profilent à l’horizon. En route pour le décollage imminent!

Mais attention, si à première vue les projections identitaires semblaient se dessiner avec les mêmes prétentions qu’auparavant, à y regarder de plus près, la juste mesure des proportions n’étaient cette fois-ci plus vraiment respectée: c’est en abandonnant tout repère réaliste que l’Humaniste défait avait pu retrouver une rampe de lancement à ses rêves de grandeurs. Ne nommons donc pas Walt Disney mais son compagnon Mickey aux commandes symboliques de ce nouveau cap vers un asile universel.

Désenchanté par la noirceur horrifique d’une nature le privant de toute identité, l’Humaniste en mal de vivre quitte les extrêmes objectifs et trouve dans la forteresse de sa subjectivité une bulle bien hermétique au sein de laquelle toutes les personnalités les plus inconcevables peuvent l’ensorceler.

Parvenu à cet ultime et dernier stade de la pensée caractérisé par l’avènement salutaire d’un positivisme finalement conscient de cet irréductible besoin humain de transcendance, comme il en fut pour Nicolas, le camp de concentration rationnel n’ayant rien d’autre à offrir en ses frontières identitaires qu’une amère vie de labeur dépourvue de toute lumière divine, c’est résolument dans un parc à thèmes intérieur coupé de la raison que l’esprit serait appelé à faire scintiller l’humanité dans une identité plus divine que jamais. Bien-sûr, l’affreuse faucheuse réaliste qui s’était maintenant révélée au grand jour reviendrait toujours hanter l’Humaniste évasif par divers attentats percutant son quotidien de plein fouet, mais s’étant retrouvé au Pays des merveilles, et totalement absorbé par le ballet ininterrompu de nouvelles idoles fétiches et autres stars modèles toutes plus captivantes les unes que les autres, l’Humaniste assujetti en complète admiration devant le concert de son imagination saurait désormais affronter les crises les plus épouvantables sans se laisser abattre. La « folie » de Disney avait rendu son monde « libre » et pourrait donc faire tomber le dernier mur le confrontant encore à sa prisonnière réalité.

Tenant fermement à rester dans le ton sérieux de ses prédécesseurs, l’Humaniste héritier des temps modernes ne se représente que comme un vulgaire amas de poussières sans porte de sortie à son funeste destin. Mais réfugié sur un sol où tout est surfait, l’Humaniste héritier du déni postmoderne peut finalement sourire comme si tout allait bien: ayant détourné les yeux de l’enfer qu’est la mort, il n’était plus attristé de faire face à sa tombe l’accueillant gentiment à l’entrée.

Dès lors, l’Humaniste à la plastique fictive continuerait de s’extasier dans les apparences, mais lorsque surgirait fatalement le moindre drame de son côté pour lui rafraîchir la mémoire, l’Humaniste en pleine phase dépressive se rappellerait finalement qui il est vraiment dans sa patrie éternelle qui l’attend: un moins que rien sans espérance voué à subir la mort.

Malgré tout, l’Humaniste au pouvoir commercial saurait faire bonne figure pendant le temps qui lui reste, mais dans le fond, et de retour aux origines, il recouvrirait simplement sa honteuse nudité comme il le pourrait.

Comme Nicolas, l’Humaniste avait gagné la guerre, mais seulement dans ses rêves.

 

Fin.

 

Un petit résumé:

En fin de compte, le parcours historique de l’Humaniste reste bien le même que celui de Nicolas après relecture: découvrant en lui même un potentiel intérieur des plus surprenant l’inspirant à se théoriser une incroyable destinée, l’Humaniste convaincu de sa grandeur cherchera toutefois à marcher par la vue pour la faire valider. Ne disposant malheureusement d’aucune preuve matérielle à sa disposition pour soutenir ses hypothèses, il ne parviendra finalement jamais à briller si ce n’est qu’en se mentant à lui même. Bien obligé de revenir à la raison pour accepter la seule finalité de la vie ouvrière, l’Humaniste contraint aux travaux forcés apparaîtra alors l’esprit abattu car privé de toute chance de gloire. Mais après s’être senti pris au piège par le diable en personne, il découvre qu’il peut retrouver le goût de la vie en fermant les yeux pour s’envoler vers d’autres cieux féériques volontairement éloignés de la triste condition admise en tant qu’adulte. Tel est le diagnosticable syndrome de Peter Pan vers lequel aura inexorablement débouchée la pensée de l’Humaniste refusant la maltraitance de la mort identitaire, tout comme celle de Nicolas.

Enfin, plus récemment encore, il semblerait que nous ayons été les heureux spectateurs de la toute dernière représentation de cette véritable pièce de tragédie historique. En cinq actes toujours, mais à échelle réduite toutefois: c’est l’Humanisme interprété par les gilets jaunes. Motorisant une fois de plus sa pensée sur son égo surdimensionné, le mouvement emprunterait en effet le même circuit.

     I. L’éveil de la mobilité

Se replaçant en position de meneur pour ne laisser s’exprimer que son potentiel intérieur, le nouvel humaniste repartant à zéro aurait une fois de plus le champ libre pour se projeter haut en couleurs sur sa ligne de départ.

Se laissant conquérir par une parade flatteuse lui garantissant la législation sur toutes les limitations, le nouvel humaniste en pleine effervescence créatrice s’imaginait encore et toujours un être à part et destiné à réaliser de grandes choses.

     II. La maturation pratique

Puis, l’assurance naïve des beaux jours venant vite à être dépassée, l’humaniste ralenti par les premiers obstacles de la réalité étudiera soigneusement une trajectoire plus adaptée à l’affirmation de ses grandes prétentions.

Si le contrôle absolu sur la carte nationale sortait maintenant du cadre raisonnable, une main mise sur la capitale traçait encore une perspective de récolte satisfaisante: feu vert pour les gilets jaunes!

     III. Le temps de la révolte

Seulement voilà, la pression exercée sur la raison ne cessant de s’intensifier, une toute autre couleur s’imposerait bientôt au mouvement pour le remettre sur les rails.

L’humaniste en mission voyait sa quête de Grandeur subitement reconvertie: ce sont les forces de l’Ordre qui dictent la sombre marche à suivre.

Mais se refusant à ternir dans les rangs, l’humaniste de toutes les espérances trouvera le moyen de ramener la raison à sa cause en l’imposant jusqu’au bout par la force.

Animé par le feu de sa prétendue Liberté, l’humaniste en crise fondait ses dernières revendications identitaires sur une démonstration de résistance propre à l’élever en symbole. Il croyait enfin dur comme fer à son triomphe.

     IV. La loi de la soumission

Malheureusement, tout ça n’étant encore que fumée, le ménage sera vite fait: un régiment d’obédience positiviste viendra en renfort pour remettre les choses en Ordre et n’arrêtera pas le Progrès pour venir à bout de la mauvaise graine.

Toujours partante pour s’opposer contre une vision terre à terre, mais manifestement cernée de toutes parts et en net désavantage, l’heure est venue pour la résistance humaniste de saluer son triomphe au passé simple et d’affronter la pire des sentence.

Dès lors, le rationalisme destructeur s’accaparait toute la surface pour dévoiler son unique conception légitime de l’identité humaine.

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Les dernières lueurs d’espoir disparaissent broyées sous l’occupation d’un modèle mécanique.

      V. La voie de la rédemption

Mais qu’est ce que!? Les gilets jaunes s’étaient pourtant bien fait rattraper par l’apanage d’une sombre réalité, mais comme par magie, les voilà repartis de plus belle plein de couleurs! Bien-sûr, la mode vestimentaire avait changée: la prétention de liberté fut retrouvée au prix d’un déchirement.

S’accordant tout d’abord avec l’Institution réaliste, l’humaniste soumis à la raison n’était à l’évidence rien de plus qu’une froide machine sans espérance, mais se parant d’une fiction superficielle par dessus cette pauvreté pour se consoler, l’humaniste automatisé pouvait finalement retrouver la résistance héroïque de son Pays imaginaire: il ne vivait plus qu’à travers l’idole de ses rêves.

Avec cette dernière fuite stratégique en marge de la raison, le nouvel humaniste pourrait de la sorte poursuivre son chemin en toute quiétude, néanmoins la course de sa pensée s’arrêtait ici. Même point de départ égocentrique, même trajet chaotique, même sortie de route indispensable.

Un échec et mat prévisible plusieurs coups à l’avance

Revenons maintenant sur les deux placements fautifs qui auront conduit nos humanistes à perdre la partie dans leur quête identitaire rationnelle:

  1. L’avancement orgueilleux initial que notre pensée n’a pas besoin de se confier dans une aide extérieure mais doit au contraire faire usage de sa seule raison pour aboutir à la gagne.
  2. L’avancement dramatique résultant que le plateau directement perceptible de notre monde et ses lois biens carrées constituent la seule règle de la réalité à partir de laquelle définir le pion que nous représentons.

Or,

Il est vrai que notre univers comporte tout un tas d’éléments se situant à notre portée, et il est tout à fait légitime de chercher à les analyser afin de reformer dans un grand tableau la classification la plus représentative de la réalité. Pour autant, assembler toutes ces pièces disponibles les unes avec les autres n’implique pas qu’il faille considérer le tout obtenu comme l’unique puzzle dans lequel imbriquer notre identité.

S’arrêter à ce terrain dur, se calquer sur les mécanismes apparents que nous pouvons observer à notre niveau pour tenter de bâtir rationnellement la définition de qui nous sommes, c’est prendre une décision arbitraire à partir d’un champ de vision limité. C’est s’engager à échafauder une structure inévitablement réductrice de la réalité, qui incapable de trouver une place rationnelle à nos aspirations de grandeurs intérieures les plus fondamentales, nous enfermera à coup sûr dans un modèle d’existence mécanique et déterministe vide calqué sur les seuls impératifs naturels d’ordre et de progrès et dont la pauvreté manifeste se révélera inévitablement destructrice pour nos âmes. C’est la ruine assurée.

C’est pourquoi les bonnes manières doivent nous amener à reconnaître que, bien loin de devoir partir d’elle même pour n’en faire qu’à sa tête, notre petite humanité si limitée dans sa connaissance était appelée à écouter les enseignements d’un tuteur providentiel, les tables d’une Loi spirituelle émanant d’une dimension que nous ne pouvions pas voir à l’oeil mais apportant la connaissance de l’Être Suprême originel vers lequel regarder pour admirer en lui le rayonnement de lumière constituant par nature la réponse à toutes nos aspirations de grandeurs innées. Un point de vue surpassant notre basse altitude se révélait donc indispensable pour être instruit du chemin menant à la Gloire. Et s’il est vrai que notre humanité déchue n’était plus en mesure d’accéder à ce haut sommet par elle même pour tutoyer en face une Vérité devenue trop éblouissante pour être supportée, cela ne justifiait en rien l’attitude selon laquelle elle devrait par défaut s’en passer: avec l’inspiration si défaillante qu’était celle de sa propre raison maudite, elle ne se forgerait au sol qu’un modèle animal et rabaissant de la vérité synonyme de sa propre perte et inévitable destruction.

Le secret de fabrication d’une pensée bien huilée: une foi attentive pour vaincre notre passion morbide pour l’auto-mobilité

Ayant malheureusement décidé de reprendre le volant de sa pensée pour errer ici et là jusqu’à s’embourber dans la suffisance de la nature, l’école Humaniste nous enseigne aujourd’hui que nous ne sommes que des produits dérivés du monde sauvage, dans un arbre évolutif sans but, exempt de toute finalité, et cette mauvaise leçon ahurissante est assurément responsable de la récolte la plus chaotique et meurtrière que notre humanité est amassée sur elle même depuis la fondation du monde et telle qu’il n’y en aura de toute évidence plus jamais. Pourtant, en réponse à ce mensonge délibéré, l’incroyable réalité des faits nous rappellera elle toujours qu’au plus profond de nos racines se trouve une soif inaltérable de hauteur qui n’est pas le fruit d’un conditionnement, mais bien la graine d’un instinct spirituel appelé à recevoir du ciel la dose de révélation divine seule capable d’élever l’homme dans sa posture bienheureuse. Si l’authentique génie de l’Humaniste n’a pas su laisser transparaître cette couleur vive dans son photo-montage noir et blanc de la réalité, la vision panoramique de la Bible nous apprenait quant à elle que ce vœu de grandeur propre au genre humain émanait du détail que nous sommes imprimés en image de Dieu, et qu’il était par conséquent le témoignage du besoin le plus primaire que nous possédons de continuellement garder notre intensité en lui seul. Source d’extase intouchable délaissée par notre désir de jouir d’une planète palpable mais rapidement à court de ressources, nous nous trouvons toutefois incapables de combler le manque s’installant dans notre cœur en exportant notre avidité sur une mine de plaisirs virtuels fournissant un éclat de lumière à la surface mais creusant toujours plus la marque de notre famine à l’intérieur. Malgré tout cet acharnement, la plénitude nourricière de l’Être divin que nous avions rejeté s’était présentée directement à nos pauvres mirettes aveugles pour subvenir aux besoins de notre âme malade et affamée, et seul le pain qu’il nous distribuait par le sacrifice de son propre Corps se trouvait en mesure d’étancher la soif de Vie que nous avons toujours fait entendre du premier battement de cœur jusqu’à nos dernières tentatives de prolonger la peine de notre vieillesse, elle même causée par l’abandon de celui qui restaure pour toujours la jeunesse.

Ainsi nous considérons les affirmations du Christianisme comme des balbutiements d’enfants datant d’un âge primitif que l’Humaniste adulte aurait aujourd’hui dépassé, et traitons la résurrection du Fils de Dieu comme un conte de fée, mais oublions qu’accepter de vivre dans un univers dépourvu de sens religieux implique toutefois de se constituer un récit merveilleux pour survivre: celui de notre personnalité, que nous tentons tant bien que mal de couvrir de paillettes derrière un filtre arc-en-ciel que nous savons pourtant illusoire. La résurrection du Christ quant à elle n’avait rien de fantomatique, et n’était pas là pour nous aider à maquiller notre visage pâli de désespoir d’une petite touche de poésie. Au contraire, elle se produisait pour attester au monde entier de cette véritable puissance de Vie résidant en Dieu de toute éternité hors de notre portée et nous fournir enfin la cible appropriée vers laquelle devait se reporter nos aspirations dévoyées pour être enfin comblée en elle de sa réalité. Ainsi, par l’incroyable magnificence qu’il déployait à la sortie de son tombeau abandonné, l’ascension dans les cieux de notre Seigneur ressuscité assurait une espérance d’envol identique à ceux qui se confiaient en lui, un épanouissement définitif qui n’est pas pour tout de suite toutefois, mais pour dans un avenir très proche.

«En effet, la volonté de mon Père, c’est que toute personne qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et moi, je la ressusciterai le dernier jour.»

Jean 6:40

Par la promesse inouïe de Jésus-Christ et l’identité divine que nous avions en lui, l’information capitale dont nous avions besoin pour suivre notre itinéraire de vie au comble de l’excitation s’était rendu audible jusqu’au quai de notre monde. Malgré cela, l’Humaniste apostat a détourné sa propre voiture en cours de route pour en assurer le contrôle sans permission, aussi ne s’est-il heurté qu’à une impasse identitaire mortelle l’obligeant à basculer sur la rame de la folie pour retrouver un semblant de voyage agréable à son triste aller simple vers la pire des destinations. Sur ce contraste, il ne nous reste donc plus qu’à conclure: le Christ nous à proposé sa résurrection auprès de lui dans le ciel, l’Humaniste anti-Christ nous a proposé la sienne seul dans la lune. Une seule se veut vraiment rationnelle, une seule se veut vraiment véritable, une seule se veut vraiment éternelle. À laquelle souhaitez-vous vraiment participer?

Faîtes votre vœu.

4 comments

  1. La plume est belle, les deux premières parties détaillant le court métrage et les dernières évolutions paradigmatiques de la société occidentale sont bien instructives et appuyées. Cependant la section consacrée aux gilets jaunes me semble superflue. Elle n’est pas vraiment développée, et de ce fait elle manque de pudeur. Si Cyprien se livre, ( ou livre sa vision de la vie contemporaine), si les penseurs mentionnés ont beaucoup écrit, il est aujourd’hui difficile de cerner le mouvement des gilets jaunes qui brille par sa diversité. Le caricaturer, c’est le déshumaniser, et lui faire perdre tout intérêt pour cet article. Si je relève cela, c’est pour dire que l’idée principale de l’article en elle même est suffisamment intéressante et ne nécessite pas d’en faire plus que le parallèle entre les deux premières parties au risque de perdre en crédibilité. En effet, il semble que l’homme en tant qu’espèce ou en tant qu’individu, cherche toujours à élaborer les croyances qui servent au mieux ses intérêts en réaction à son contexte. Un de mes professeurs avait dit un jour : si une croyance devient un handicap, il faut s’en débarrasser. Au fur et à mesure que ses savoirs et expériences s’accumulent dans tel ou tel domaine , il trouve plus de justifications pour satisfaire ses désirs et crée des cadres adaptés pour cela. Ce biais évident est donc un handicap certain dans sa quête pour la vérité, si du moins il est engagé dans une telle quête.

  2. Excellent ! Juste une petite coquille, ce n’est pas du tout le 1er court métrage de Cyprien, il en a fait beaucoup d’autres avant celui-ci.

    1. Merci David 😉 En fait si c’est le premier court métrage qu’il réalise en entier, il le précise dans son commentaire. C’est ça que je voulais dire, mais merci je préciserai.

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