Dans la Foire aux Questions, nous avons défini l’apologétique culturelle comme « la démonstration de la vision biblique du monde à travers notre culture. »
Nous avons aussi souligné que ce type d’apologétique cherchait à présenter et défendre notre foi à travers toutes nos activités, particulièrement nos activités culturelles et artistiques. Nous avons ensuite noté que cela impliquait qu’une vision du monde “irradiait” d’une oeuvre ou d’un phénomène culturel. Ceci est d’une importance fondamentale.

En effet nous pouvons distinguer plusieurs fonctions de la culture, toutes aussi importantes l’une que l’autre :
La culture communique : nos peurs, nos désirs, nos espoirs... C’est pour cela que nos parfums s’appellent « Décadence« ou « Obsession« , de la même manière que notre whisky s’appelle Legend!
La culture oriente notre interprétation du monde. Elle est en partie « ce qui nous aide à donner ordre et sens au monde. »
La culture se reproduit et transmet ainsi les croyances, les pratiques, les attitudes, les gestes, et les langages (verbaux ou non).
La culture se cultive et nous cultive. Nous « entretenons » notre culture en lui apportant sans cesse de nouvelles créations? Notre culture nous cultive parce que nous sommes nourris de la culture qui nous entoure. Nous n‘y sommes pas indifférents !
Nous avions conclut que toute culture parle de ce que nous croyons et pensons, exigeant ainsi notre compréhension et dialogue. C’est pourquoi nous pouvons évaluer une oeuvre ou un phénomène culturels (une peinture, une musique, mais aussi une exposition, un projet d’architecture, un jeu de cartes ou même un sport national) et tenter de discerner la vision du monde présentée. C’est la dimension théorique de l’apologétique culturelle.
Nous pouvons identifier trois différents moyens d'analyser la cultureAnalyse de la culture comme manifestation de la « pensée » d’un auteur ou d’un artiste. C’est ce que nous pouvons appeler la « vision du monde » d’un auteur ou artiste. Nous partons alors du principe que la culture est toujours le résultat d’une pensée consciente de son auteur, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Nous agissons parfois, et même souvent, sans nécessairement réfléchir philosophiquement à ce que nous faisons !
Analyse de la culture comme « choses que nous produisons« . C’est l’approche privilégiée par Andy Crouch, éditeur exécutif de Christianity Today (voir par exemple cette interview). Si nous « créons » bien la culture, il ne faut pas oublier que la culture est aussi ce que nous vivons, et qu’elle n’est pas toujours matérielle. Les « tendances culturelles » ne sont pas matérielles. Connaître l’historique de cet objet ou courant culturel. Toute notre culture est ancrée dans notre histoire, il est donc important de la prendre en compte ;

Pour témoigner de notre foi à travers la culture, nous pouvons nous engager dans une première dimension de l’apologétique culturelle, que nous appelons « théorique. » Cela ne veut pas dire qu’elle soit abstraite, ou purement intellectuelle, par opposition à une apologétique « pratique ». Nous voulons plutôt dire que cette première dimension de l’apologétique culturelle a comme objet l’étude et l’évaluation de l’oeuvre ou mouvement culturel considérés.
Pour commencer notre étude de la culture, nous devons la questionner, et les questions que posent cette dimension théorique sont les suivants :
(1) Quelle est la vision du monde véhiculée par l’objet culturel en question ?
(2) Quel est le centre de cette vision du monde ?
(3) Quel problème pose ce « centre » ?
(4) Comment seul l’Évangile répond-t-il à la question / au problème posé ?
Bien sûr, ces questions semblent simples. Pourtant, discerner la vision du monde d’un film, d’un livre, ou même d’un album de post-rock n’est pas une chose simple. Ted Turnau, auteur d’un livre d’apologétique sur la culture, Popologetics, propose de poser 5 questions aux oeuvres culturelles, que nous pouvons replacer dans les questions précédentes :
(1) Quelle est la vision du monde véhiculée par l’objet culturel en question ?
(a) Quelle est l’histoire ?
(b) Quelle est ma place dans le monde créé par cette œuvre culturelle ?
(2) Quel est le centre de cette vision du monde ?
(c) Qu’est-ce qui est beau est vrai dans cette œuvre culturelle ?
(3) Quel est le problème avec ce « centre » ?
(d) Qu’est-ce qui est laid et pervers dans cette œuvre culturelle ? Et comment puis-je la subvertir ?
(4) Comment seul l’Évangile répond-t-il à la question / problème posé ?
(e) Comment l’Évangile s’applique-t-il ici ?
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